Il faut bien une première lettre, la voici.
Jusqu’ici, les algorithmes de conseil d’investissement Adapera ont bien fonctionné, même dans une période aussi trouble que celle que nous traversons.
Je n’ai toutefois pas comparé leurs résultats à ceux du marché. Cela sera chose faite publiquement avec le site Adapera, destiné à recevoir, 2 à 3 fois par an, une lettre de conseil en investissement et à comparer les performances d’Adapera avec celles d’indices du marché.
Les indices servant aux comparaisons seront :
- S&P 500 : le fait est que la sélection des titres Adapera porte fréquemment sur des valeurs américaines. Cet indice est le plus représentatif de la prise de valeur du marché américain.
- Nasdaq : ces dernières années, les valeurs technologiques du marché américain ont été les plus performantes. Il est donc important de s’y comparer,
- DJ : pour une référence historique,
- et CAC40, pour une comparaison aux valeurs françaises, site français oblige.
Au 1er janvier 2021, nous avions les valeurs suivantes :
1er janvier 2021 | 30 avril 2021 | ||
---|---|---|---|
Adapera | 1000 | 1119 (+11,9%) | |
Nasdaq | 12888 | 13 963 (+8,3%) | |
S&P500 | 3756 | 4 181 (+11,3%) | |
DJ | 30606 | 33875 (+10,7%) | |
CAC40 | 5599 | 6269 (+12,0%) |
Il sera également intéressant de se comparer à quelques valeurs emblématiques, toutes dans les 3 premières pondérations des indices précédents.
Titres | S&P 500 | Nasdaq 100 | DJ | CAC 40 | 1er janvier 2021 | 30 avril 2021 |
---|---|---|---|---|---|---|
Apple | X | X | 132,69 $ | 131,46 $ (-0,9%) | ||
Microsoft | X | X | 222,42 $ | 252,18 $ (+13,4%) | ||
Amazon | X | X | 3256,93 $ | 3467,42 $ ( +6,5%) | ||
Home Depot | X | 265,62 $ | 324,00 $ (+22,0%) | |||
Unitedhealth Group | X | 350,68 $ | 399,52 $ (+13,9%) | |||
Goldman Sachs Group | X | 263,71 $ | 348,29 $ (+32,1%) | |||
LVMH | X | 513,10 € | 626,20 € (+22,0%) | |||
L'Oréal | X | 313,20 € | 341,65 € (+9,1%) | |||
Sanofi | X | 78,70 € | 87,27 € (+10,9%) | |||
Adapera | 1000 | 1119 (+11,9%) |
La composition d’Adapera est la suivante :
1er janvier 2021 | 30 avril 2021 | |
---|---|---|
Accenture PLC | 27,9% | 28,7% |
Apple Inc. | 29,6% | 27,1% |
Booking Holdings | 18,2% | 18,8% |
Sherwin-Williams | 24,1% | 25,0% |
Fonds libres | 0,3% | 0,4% |
Note de contexte
L’épidémie s’est disséminée dans le monde et a modifié la vie de chacun, depuis un an.
Toutefois, nous savons maintenant comment réguler la vitesse de propagation, et surtout, les premiers vaccins arrivent. Dans les pays industrialisés, la part la plus fragile de la population devrait être vaccinée au premier trimestre, et les vaccins, disponibles pour l’ensemble de la population, au deuxième trimestre.
La seconde vague refluera comme la première, avec l’arrivée des beaux jours, mais nous aurons d’ici un éventuel retour automnal une digue vaccinale.
Le retour des capitaux placés sur les entreprises actives dans le contexte de crise (pharmacie, distribution alimentaire, bricolage, GAFAM) vers les autres secteurs, et en particuliers les grands perdants que sont le secteur du tourisme et l’aéronautique commence déjà. Il devrait se concrétiser au premier trimestre et s’affermir au deuxième.
Sauf mauvaise nouvelle sur le front de la gestion de l’épidémie évidemment. En particulier, si une nouvelle souche virale émergeait qui soit insensible aux vaccins développés, l’économie repartirait pour une année d’atonie. Cette situation est toutefois peu probable, une dizaine de vaccins ayant été développés, à partir de techniques différentes.
Par l’intervention des banques centrales, l’argent se fait facile. Toutes les entreprises n’en bénéficient pas également. Du point de vue des aides publiques, ce sont évidemment les plus grands groupes qui ont le plus de facilité à mettre en marche les démarches nécessaires à la réception des fonds. Il en est de même pour les investissements des particuliers ou des institutionnels. Et cela est encore plus vrai aux Etats-Unis ou le relai des banques est moins fort qu’en Europe. Par ailleurs, dans certains secteurs tel que le tourisme ou la restauration, pour des entreprises cotées disposant de fonds propres et de la confiance des investisseurs, la crise actuelle sera l’occasion d’une forte consolidation du fait de la mise en faillite de nombre d’entreprises individuelles concurrentes. Booking, Airbnb, Mcdonald’s ou Starbuck auront un champ d’investissement considérable à partir du milieu de l’année prochaine.
Perspectives d’investissement pour le prochain semestre
Remarque préliminaire : chacun des titres mentionnés ci-dessous présente des qualités indéniables. Il s’agit déjà d’une sélection de titres entre les plus résilients et les plus performants. La sélection que je ferais parmi eux est une nouvelle optimisation, mais, pour peu que vous ayez la patience d’attendre cinq à dix ans, investir dans n’importe lequel d’entre eux devrait vous satisfaire. Bien entendu, je vous rappelle que les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.
Ces précautions rappelées, analysons quelques titres intéressants.
- Accenture (IE00B4BNMY34)
Résilience : dans la médiane (200). Des dividendes dans la médiane (3,2 $ pour un titre autour de 250 $).
Accenture a repris sa trajectoire d’avant le premier confinement. L’entreprise devrait retrouver de l’activité dans les secteurs de l’automobile et du voyage au second semestre 2021, mais sans plus qu’une autre entreprise de conseil en management. Intéressant, mais je privilégierai un autre titre, tel que Sherwin Williams, plus résilient, ou Home Depot, au dividende plus élevé.
Conclusion : Donc, à conserver si vous en avez, comme cela est mon cas, mais pas à acheter.
- Apple (US0378331005)
Résilience basse (100) mais titre avec une forte croissance, conservée suite à son récent split. Du fait de sa notoriété, le titre devrait également fortement profiter de l’arrivée de nouvelles liquidités sur le marché. Attention toutefois, quelle que soit la qualité de l’entreprise, sa valorisation est notoirement excessive sur le long terme.
Conclusion : A acheter, ou conserver si vous en avez, comme moi.
- Booking Holdings Inc. (US7415034039)
La plus haute résilience de notre sélection (3000). Evidemment, le groupe a pâti de la crise qui a particulièrement affecté le tourisme.
Toutefois, il est aujourd’hui proche de ses plus hauts. Sans la crise, le titre aurait eu une valorisation encore plus forte : le second semestre 2021 devrait voir la reprise progressive du tourisme. Toute la difficulté est actuellement de savoir s’il faut se repositionner dès maintenant sur le titre ou dans quelques mois, l’hiver pouvant retarder les bonnes nouvelles sur le front de la lutte contre la COVID.
Un point d’attention : Booking ne verse pas de dividende. Personnellement, pour former mon portefeuille, je limite drastiquement la part de titres sans versement de dividende. Pour ceux suivants une même stratégie, un arbitrage pourrait être à réaliser entre les titres dépourvus de dividendes.
A titre personnel, j’ai choisi de sauter le pas en liquidant mes positions sur Netflix pour les réinvestir dans Booking.
Conclusion : à acheter, à moins que vous n’avez déjà des titres sans versement de dividendes, auquel cas il faudra peut-être arbitrer entre eux.
- Dassault Systèmes (FR0000130650)
Résilience : dans la médiane (200).
Société spécialisée dans la fourniture de solutions logiciel pour le monde industriel, le cours de Dassault Systèmes (+8,64 % sur un an) a pâti cette dernière année de l’impact de la crise sur l’activité de ses clients.
Le ciel devrait se dégager avec une meilleure visibilité de la fin des effets immédiats de la crise sanitaire. De nombreux clients auront à engager des optimisations de leur circuit de production, spécialité de Dassault Systèmes.
Conclusion : attendre, et conserver son souvenir pour le deuxième trimestre 2021. Par ailleurs, si Dassault verse un dividende, celui-ci est anecdotique (0,72 € pour un titre à 153 €). C’est une raison de plus pour ne pas se précipiter.
- Home Depot (US4370761029)
Résilience dans la médiane (200). Home Depot offre des dividendes très respectables (6 $ pour un titre autour de 270 $).
L’enseigne de vente de matériel de bricolage a bien géré la période de crise et son activité est restée soutenue, voire, a légèrement profité de l’effet confinement avec l’adaptation nécessaire de certaines habitations au télétravail.
Concernant l’évolution du titre, il y a un risque d’affaissement si la sortie d’épidémie se confirme au milieu d’année prochaine, mais que le dividende compensera.
Conclusion : à acheter.
- Netflix (US64110L1061)
Toujours la plus forte hausse de ses quinze dernières années parmi les titres résilients, malgré la chute de ses dernier mois.
Avec une résilience de 300, au-dessus de la médiane.
Netflix se reprendra. La crise sanitaire a juste fait accroître sa clientèle prématurément, et sa valeur avec.
La chute de la rentrée n’était qu’un rééquilibrage.
Le problème de Netflix est à l’échéance de quelques années : il s’agit de la concurrence des autres GAFAM parties sur le secteur de la vidéo en ligne avec retard, mais qui possèdent la puissance de leur propre écosystème. Le concurrent le plus sérieux étant Amazon.
Conclusion : à acheter.
- Sartorius Stedim Biotech (FR0013154002)
Troisième plus forte hausse de ma sélection, sur 15 ans après Netflix et Booking, l’entreprise a évidemment profité de la crise sanitaire.
Elle a d’excellents fondamentaux, mais son cours est quasi vertical depuis le premier confinement (+110 % sur un an).
Avec une relativement faible résilience de 100 (par rapport à notre sélection, dont les titres ont déjà une résilience forte par rapport à l’ensemble du marché), le rééquilibrage arrivera inévitablement, reste à savoir quand entre le deuxième et le troisième trimestre.
Il s’agira alors de remettre ses billes sur des activités qui ressortiront de la crise, tel le tourisme avec Booking.
Conclusions : trop risqué selon moi de savoir exactement quand dans les 6 mois à venir le rééquilibrage aura lieu. Ne s’engager que si on accepte une potentielle perte sur l’année à venir.
- Sherwin-Williams (US8243481061)
Une excellente résilience (800). Des dividendes légèrement au-dessus de la médiane (5,37 $ pour un cours à environ 730 $).
Comme Home Depot, Sherwin-Williams, sur une un secteur traditionnel (la peinture) a su négocier la crise. J’en ai et je les conserve.
Conclusion : à acheter si vous n’en n’avez pas.
Je vous donne rendez-vous pour notre deuxième lettre, en mai 2021.
Vous pouvez vous inscrire à la newsletter Adapera, que vous recevrez à l’occasion de chaque nouvelle lettre et du bilan annuel, et donc pas plus de quatre fois l’an.
Avertissement : les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. Un placement en bourse ne bénéficie d’aucune garantie ou protection et comporte un risque de perte en capital. Les éléments sectoriels et statistiques ne préjugent pas de la performance des entreprises des supports d’investissement. Ces articles ne reflètent que mes avis et vous présente les options d’investissement que j’ai choisies.
Je vous souhaite une excellente année 2021. Prenez soins de vous et de vos proches.